C'est en fait un report qui est proposé : renvoyer à plus tard la participation des Congolais de l'étranger, en insérant dans la loi électorale un amendement, selon lequel ce vote « ne s'applique pas pour le cycle électoral en cours ». Trois millions de Congolais seraient concernés, mais ce n'est qu'une estimation à prendre avec précaution. Il n'y a pas eu de recensement et jusqu'à présent la diaspora n'a jamais voté.
La proposition émane d'un député de la majorité présidentielle, Thomas Henri Lokondo. Il explique que ce serait « présomptueux » pour le pouvoir de s'accrocher à ce vote, à moins « de sacrifier l'essentiel ». Il avance deux principaux arguments : le défi logistique – l'opération d'enrôlement doit se dérouler sur 5 continents, à moins de faire des « discriminations » – et la pression du temps.
Mais le député d'opposition Baudoin Mayo juge tout de même « curieux » cette initiative parlementaire qui vient selon lui « épargner une difficulté à la commission électorale », à plus de trois semaines de la date prévue pour le début de l'enrôlement. D'autres dans les milieux diplomatiques voient dans ce possible « renoncement » un « signal inquiétant » qui alimente les doutes sur les capacités des autorités congolaises à « financer » les élections elles-mêmes, comme elles l'ont annoncé.