Ils sont partis de tous les quartiers pour venir manger la nourriture du terroir. Entre un plat de chat, de vipère ou de boa, sans oublier le célèbre soukouté de l'est du Gabon, le choix a parfois été difficile.
« J’ai pris un paquet de manioc râpé. Ça nous ramène quand même à notre chère enfance, quand les vieilles nous le faisaient au village », explique l’un d'eux. « On a mangé de la viande de brousse », raconte un autre. « Boa, gazelle, crocodile », complète une troisième personne présente.
La fête des cultures, c'est aussi les danses traditionnelles, notamment avec la célébration du Mwett, une musique sacrée du nord du Gabon par un de ses maîtres. Sur le boulevard Jean-Paul II, les organisateurs ont dressé un grand podium où les artistes se succèdent au grand plaisir d'un public conquis.
« Ça détend un peu, ça enlève un peu le stress », félicite l’un des présents. « Surtout qu’il y a un manque de loisirs à Libreville, donc on est content d’être là », avance un autre. « Tout est bien ! »
Même si les Gabonais adorent leur culture, la finale de la Ligue des champions le samedi 26 mai a détourné une bonne partie du public. Mais le ministre de la Culture Alain-Claude Bilie-By-Nze est sûr que les gens « vont arriver » malgré tout. « Ils vont se rattraper, nous sommes là jusqu’au petit matin. »