Aucune photo, aucune vidéo. Les familles du préfet et de son chauffeur sont sans nouvelles depuis le 8 mai, jour de leur enlèvement. Dès le lendemain, un homme a cependant réussi à parler aux ravisseurs au téléphone. Sans demander de rançon, ils auraient simplement déclaré : « le préfet ne connaît pas le Coran nous allons lui apprendre à prier. »
Depuis, plus aucune nouvelle de Makan Doumbia et de son chauffeur. Y a-t-il des négociations en cours ? Une demande de contrepartie en échange de leur libération ? Pas à la connaissance des proches des otages qui se disent inquiets.
L'angoisse est d'autant plus grande que les ravisseurs de deux enseignants qui travaillaient eux-aussi à Tenenkou ont été très clairs.
Si les enseignants ont été relâchés après 24h, c'est parce qu'ils ont bénéficié d'une seconde « chance ». S'ils avaient travaillé pour l'administration ou pour l'armée, aucune discussion n'aurait été possible, ont précisé les preneurs d'otage.
« Des propos qui font craindre le pire », confiait mercredi un élu local de Tenenkou inquiet pour le préfet et son accompagnateur, inquiet aussi pour l'avenir de la région, où les attaques de voyageurs sont de plus en plus fréquentes.