L’organisation régionale Igad a donné cinq jours aux belligérants du conflit sud-soudanais pour signer un accord de paix. « Il faut respecter l’accord de cessez-le-feu », a mis en garde le ministre éthiopien des Affaires étrangères, à l’ouverture des pourparlers. « Je vous rappelle que vous l’avez tous signé, a-t-il ajouté. Nous ne tolèrerons plus de violation de cet accord. » La communauté internationale perd patience.
Après l’Europe et les Etats-Unis, l’Union africaine menace elle aussi de prendre des sanctions contre ceux accusés de violer cet accord. Vingt-huit partis politiques et une délégation du gouvernement sont à la table des négociations. Une nouveauté : la société civile et des leaders religieux ont également été invités.
Au centre des discussions : le partage du pouvoir.
Les observateurs ne sont pas très optimistes, tellement les positions des uns et des autres sont éloignées.
De plus, sur le terrain le gouvernement semble avoir le dessus militairement, ce qui ne l'incite pas au compromis.
Un des points de désaccord porte sur le retour dans le pays de Riek Machar, en exil depuis prêt de deux ans, grand rival du président Kiir, et dont le chef de l’Etat ne veut pas entendre parler d’un retour au pays.