Plus de 100% d'accroissement du nombre d'électeurs dans certaines circonscriptions depuis 2011, ce type d'information a déjà entamé la confiance dans la liste électorale, note ce rapport. Surtout dans un contexte de défiance à l'égard de la Commission électorale (Céni) et du gouvernement congolais et d'une faible concertation avec l'opposition et la société civile.
Les experts suggèrent, outre les audits, quelques options pratiques : la publication au plus tôt de la liste électorale et la mise en place pour les électeurs d'un système de vérification par SMS de leur inscription. Les experts s'inquiètent également de la possibilité de voter sans être inscrit sur la liste électorale. En 2011, cela concernait 18% des suffrages exprimés. Et alors que l'ONU parle de plus de quatre millions de personnes déplacées, ce rapport s'interroge sur leur enrôlement effectif et surtout sur leur capacité à pouvoir voter.
Autre risque selon les experts de l'USAID : l'utilisation de la machine à voter, sans test préalable, sans consensus et dans un pays sans infrastructures. Avec le risque de pannes, la défiance ou la méconnaissance de ce type d'appareil, la machine à voter pourrait réduire le taux de participation, déjà en chute libre depuis 2006. Cependant, toujours selon ce rapport, le retour aux bulletins de vote, surtout s'il est décidé tardivement, pourrait entraîner un nouveau report des élections.
Ce rapport pointe également la complexité de la sécurisation des opérations de vote comme de la collecte des résultats. La police congolaise n'aura pas les moyens d'être présente dans tous les bureaux de vote. Quant à la transmission des bulletins et des PV, trois élections signifient trois chaînes de transmission, aussi les experts de l'USAID recommandent-ils l'utilisation d'un système de code-barres pour les sécuriser.