Les étudiants exclus de l’université de Niamey n’en ont pas cru leurs oreilles en écoutant le délibéré du Conseil d’Etat. « Le Conseil d’Etat a dit que notre requête est irrecevable, affirme Sita Diabri, secrétaire général de l'UENUN et l’un des cinq étudiants exclus. En bons démocrates, nous ne pouvons que nous plier à cette décision. La bataille judiciaire va continuer. »
Peu avant cette décision, le Comité directeur des étudiants a levé le mot d’ordre de grève illimité dans les universités du pays. Presque au même moment, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a autorisé les réouvertures du campus et des restaurants, en posant des conditions. « Il faut procéder à une réattribution des chambres, que l’accès au restaurant universitaire est conditionné par la présentation du ticket du restaurant, mais également la présentation de la carte d’étudiant », a réclamé Yahouza Sadissou.
Sur le campus universitaire, les différentes facultés retrouvent leur ambiance : « Ici, nous sommes à la fac de sciences. On a repris les cours. Nous avons fait 8h-10h. Vraiment pour rattraper ce retard, il faut mettre le paquet jusqu’à trois mois, ce n’est pas facile de rattraper le retard de trois mois ». Après cette longue interruption, nombreux sont les étudiants qui veulent coûte que coûte valider l’année en cours.