La première perquisition a eu lieu dans une maison appartenant à la famille de Mohamed Bouamatou mais elle n'a pas duré. La demeure est en travaux depuis deux ans et presque vide.
En revanche, les policiers ont perquisitionné plusieurs heures le bureau de sa fille, directrice générale de la GBM, la banque familiale. Ils ont emporté un rapport d'inspection de la banque centrale.
D'autres policiers se sont rendu au domicile de Mohamed ould Debagh, le vice-président du groupe Bouamatou en exil depuis près d'un an. Ils ont fait savoir qu'ils cherchaient des dossiers qui prouveraient une volonté de nuire au président.
Selon sa famille, ils ont cassé un coffre-fort sans rien emporter, et sont finalement repartis avec deux ou trois armes, qui bénéficiaient d'une autorisation et de quelques cahiers d'exercices de mathématiques d'un élève.
Dans la foulée, l'épouse de Mohamed ould Debagh a été interrogée par des agents de la Sûreté de l'Etat sur la localisation de son mari, et sur les fameux dossiers qu'ils cherchaient.
Le fils de Mohamed Bouamatou et un de ses collaborateurs ont été eux aussi interpellés de longues heures. Manifestement, simplement parce qu'ils avaient refusé d'accompagner les policiers perquisitionner la maison familiale. Dans l'entourage du richissime homme d'affaires et cousin du chef de l'Etat, on dénonce une persécution et une volonté d'intimidation.