À peine les ONG de défense des droits de l'homme ont-elles interpellé mardi le président Ouattara sur les lenteurs de la justice, que le procureur général a répondu le lendemain par un communiqué circonstancié.
Selon le haut magistrat, entre 2012 et 2018, trente procès en assises ont eu lieu, impliquant 182 accusés et aboutissant à 149 condamnations. Des peines allant de cinq ans à la prison à vie en fonction de la gravité des faits.
Surtout - indique le procureur Lebry - les procédures qui n'ont pas encore abouti sont sur le point d'être achevées. Ce qui implique que « le cas échéant les personnes incriminées seront passées en jugement lors de la prochaine session de la Cour d'assises », session prévue pour juin à Abidjan. Le parquet s'engage, en déclarant que cela permettra : « d'apurer définitivement le passif des dossiers de la crise postélectorale ».
Des dossiers qui, entre autres, pourraient concerner des chefs militaires pro-Ouattara comme des miliciens pro-Gbagbo. Deux camps antagonistes impliqués selon les ONG et l'Onuci, par exemple, dans les massacres de Duékoué à l'ouest du pays et dans certaines exécutions sommaires ou ciblées dans la capitale économique.