Le porte-parole de la police nationale, le colonel Mwanamputu, a présenté Ahikitaba Ibrahim comme un militaire démobilisé depuis 2005 et reconverti en exploitant d’or avant d’intégrer -en 2012- l’ALPC, Alliance pour la libération du peuple congolais. Un groupe armé qui opère en Ituri et dans une partie du territoire de Faradje, dans la province voisine du Haut-Uélé.
A en croire la police congolaise, les connexions du chef de la branche armée de l’ALPC avec l’ex-rébellion du M23 remonteraient à mars 2015. Elles se seraient poursuivies sans désemparer jusqu’au début du mois de février 2018, date à laquelle Ahikitaba Ibrahim aurait « rencontré à Kampala l’ex-colonel John Tshibangu » -aujourd’hui en détention à Kinshasa- et d’autres émissaires de l’opposant Moïse Katumbi Chapwe de manière à « ouvrir les hostilités à partir du territoire d’Aru ».
Joint au téléphone, Me Mumba Gama du collectif des avocats de Moïse Katumbi a rejeté ces accusations. Selon lui, le combat de l’ancien gouverneur du Katanga « se fait avec des moyens pacifiques ».