Après le choc de 2014 consécutif à la chute brutale des prix des matières premières, la croissance reprend timidement. « Pour les pays de la Cemac, nous avons une prévision d'une croissance positive de 1,7% en 2018, comparé à une croissance négative au cours des deux dernières années. Donc la croissance vient des meilleures perspectives mondiales, d'une réaugmentation du cours des matières premières, y compris du pétrole. Bien sûr, les pays de la région ont déjà fait des efforts importants pour redresser leur situation économique », développe Dominique Desruelle, directeur adjoint du FMI au service Afrique.
Cette timide reprise n'enthousiasme pas Francis Evouna, président du Conseil gabonais du patronat. « Nous les entreprises, nous ne le ressentons pas encore parce que nous n'avons pas été payés de ce qui est dû pour permettre que les entreprises retrouvent du souffle, embauchent et que le social soit tiré vers le haut », déplore-t-il.
Quatre des six pays de la CEMAC sont déjà en programme avec le FMI. Les discussions sont très poussées avec les deux autres à savoir le Congo-Brazzaville et la Guinée équatoriale. Dans tous ces pays, le FMI recommande une augmentation des recettes fiscales et une diversification de l'économie pour sortir de la dépendance du pétrole.