Les états-majors des groupes d'auto-défense imghad, touarègues, daoussahak et peuls affirment prendre acte des crimes de masse et demandent l'appui de Bamako, de Niamey, de Barkhane et de la Minusma pour sécuriser les personnes et les biens du cercle de Ménaka.
Qui a initié cet accord ? Le président IBK ? Les groupe d'auto-défense sur le terrain ont-ils été consultés ? Peuvent-ils mettre en application ce texte ? N'est-il pas trop tard ? Le cycle attaques-représailles a détruit ce que les signataires de l'accord appellent « le légendaire vivre ensemble du peuple malien ».
Autre question : la force Barkhane qui travaille déjà avec le Gatia et le MSA va-t-elle collaborer aussi avec Ganda Izo ? Pour le chercheur André Marty, ce rapprochement opérationnel sur le terrain avec de tels groupes ou milices ne peut pas apporter la paix. « Le risque est d'être contre-productif à terme. Peut-être que cela peut donner quelques résultats militaires sur le moment, mais à long terme, je pense que cela attise les conflits. »
Des enquêtes doivent être menées pour ne pas laisser les crimes de Ménaka impunis. Tout faire pour stabiliser la zone. Ce devrait être le double message de Boubeye Maïga dans la journée.