« C’est une crise qui doit être discutée par les Malgaches et résolue par les Malgaches ». C’est ce qu’a déclaré lundi après-midi sur la place du 13 mai, la porte parole de l’opposition, la députée Hanitriniaina Razafimanantsoa. Un signal en apparence clair : le refus catégorique de toute forme de médiation internationale, comme depuis le début de mouvement il y a une quinzaine de jours.
Pourtant, en coulisses, les députés semblent s’adoucir. « La question de rencontrer Abdoulaye Bathily est en débat au sein du comité de coordination », confie ainsi Guy Rivo, député TIM. Et de renchérir : « On avait bien dit qu’on refusait la médiation de l’Eglise au début du mouvement, et finalement nous y sommes allés lundi après midi ».
Dix députés de l’opposition se sont en effet rendus lundi au siège de la FFKM, après le HVM - le parti au pouvoir. Chacun a pu exposer son point de vue, et le ton est donné. Les députés de l’opposition ont demandé à l’organisation religieuse de convaincre le président de la République de Madagascar de démissioner. Le message est clair : sans démission, pas de négociations.