« Je déclare ouverte l’audience solennelle de prestation de serment des membres du gouvernement ». Ali Bongo lui-même était le maître de cette cérémonie très sobre. Pas d'hymne national, pas de décor extravagant.
Tous les ministres, à l'appel de leur nom ont défilé devant le pupitre lire le serment écrit, la main droite levée en face du président Bongo : « Je jure de respecter la Constitution et l’Etat de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans le respect de ses obligations de loyauté à l’égard du chef de l’Etat ».
Pour l'opposant Gérard Ella Nguéma, cette prestation de serment renvoi une image négative du pays à l'étranger : « Nous pensons que nous allons, pieds et mains liés, vers une monarchisation du pouvoir. Lorsque vous prenez le sentiment des Gabonais, tout le monde craint une dérive totalitaire ».
La principale curiosité des Gabonais était de savoir si les trois opposants cooptés dans le nouveau gouvernement seraient présents. Ils étaient bel et bien là. Tous ont dit avoir répondu à un appel républicain pour servir le pays.