Les cours ont repris normalement au lycée Blaise Diagne de Dakar. Mais les élèves sont toujours inquiets. Les examens de fin d'année approchent et à cause des grèves répétitives ils ont pris beaucoup de retard.
Omar est en classe de terminale, il passe son bac cet été et pourtant il n'a pas encore atteint la moitié du programme : « On a fait que cinq leçons en histoire géographie alors qu'il y a presque trente leçons à faire. Ils ne font que photocopier les leçons et nous donner ça. En tout cas moi personnellement, je ne pourrai pas tout apprendre. »
Dans les classes, les professeurs se retroussent les manches. Ils accélèrent la cadence. Boubacar Diallo enseigne le français. Depuis janvier, il a fait grève plus d'une fois. Mais aujourd'hui, il est soulagé du dénouement de la crise, car pour lui les négociations avec les autorités ont trop duré.
« Notre combat c'est comment faire pour essayer de rattraper le temps perdu. Nous autres enseignants, nous partions en grève la mort dans l'âme. Ce n'est pas de gaité de cœur qu'un enseignant part en grève. »
L'accord conclu avec le gouvernement prévoit une hausse substantielle des indemnités de logement accordées aux enseignants. Une augmentation qui va peser lourd dans le budget de l'Etat : environ 70 milliards de francs CFA en plus d'ici 2020.