« Le 1er mai, tous les syndicalistes du Congo sommes unanimes. Il n’y a rien à célébrer, rien à fêter ». Selon Guy Kuku Gedila, président de la Confédération démocratique du travail et coordonnateur de l’Intersyndical national de la RDC, les travailleurs sont mécontents de ce que le gouvernement n’a pas voulu appliquer le nouveau SMIG, celui convenu au dernier Conseil national du travail.
De cinq dollars par jour pour le dernier des ouvriers à 50 dollars, explique le syndicaliste Guy Kuku Gedila qui dit ne pas comprendre l’attitude du gouvernement au moment où l’on parle du boom dans le secteur minier : « La tonne de cuivre coûtait 45 dollars. Aujourd’hui, elle est à 120 dollars. Les prix ont triplé. Le gouvernement a bloqué les salaires. Il n’a pas bloqué les prix. Les entreprises minières sont en train de faire des bénéfices fous ».
Un autre dirigeant syndical, secrétaire général coordonnateur de SOPA, Jacques Kingomba parle des autres réalités malheureuses des travailleurs congolais : « Comment peut-on aller dans une fête lorsqu’on est, d’abord, impayé ? Aujourd’hui, il y a des entreprises qui accusent dix mois, quinze mois d’arriérés de salaire. Aujourd’hui, il y a des foyers qui sont disloqués parce que les travailleurs sont impayés ».