Surprise vendredi au tribunal de Cotonou, le député fuyard se présente librement devant le magistrat instructeur de la procédure. Après son audition, le magistrat le renvoie devant le juge des libertés et demande de le poursuivre, entre autres, pour vente de médicaments falsifiés et blanchiment. Ses avocats agitent l’immunité parlementaire qui le protège.
L'ordonnance est rendue. Un verdict que résume son avocat Me Alfred Bocovo : « Il ne peut pas être poursuivi, ni arrêté, ni détenu en l'état de la procédure. Si ça pouvait être toujours comme ça, ce serait bon pour notre démocratie. »
La décision précise qu'il faut l'autorisation du bureau de l'Assemblée ou celle des députés avant toute action judiciaire contre monsieur Atao. Mais attention l'affaire n'est pas close nous rappelle Me Alfred Bocovo : « Les poursuites ne sont pas arrêtées. On reviendra devant la justice quand l'Assemblée aura dit son mot. »
L’avocat raconte à la presse que son client a été agressé, à son arrivée, par la police. Dans la soirée, le procureur est monté au créneau pour s’en expliquer.
Quand il ressort libre, le député est convoyé à bord d'une ambulance aux urgences de l'hôpital public.