Première précision : ce n’était pas des négociations, mais bien une tentative de dialogue, explique le bras droit d’Andry Rajoelina, Augustin Andriamananoro. Comprendre : la rencontre a tourné au vinaigre et rien de concret n’en est sorti, chaque intervenant ayant préféré camper sur sa position.
Ils étaient trois représentants de chaque parti politique : Hanitra Razafimanantsoa pour le TIM, porte-parole des Députés du changement, Christine Razanamahasoa pour le Mapar, et enfin Rivo Rakotovao, le président du Sénat, pour le HVM, le parti au pouvoir. La communauté internationale était elle aussi présente, c’est elle qui a initié cette rencontre : l’ambassadeur de France, l’Union européenne, l’Union africaine et le PNUD, le Programme des Nations unies pour le développement.
« C’était un dialogue de sourds. Nous avons rapidement claqué la porte. De toute façon, nous n’étions pas venus pour négocier », confie Guy Rivo, numéro deux du TIM. La communauté internationale a commencé par demander à l’opposition de calmer la ferveur populaire sur la place du 13-Mai, ce qu’elle a refusé. Elle a aussi rejeté toute médiation internationale, une médiation qui avait eu lieu lors de la crise de 2009 à 2013. « Cette fois, on veut des négociations malgacho-malgaches », poursuit Guy Rivo.
Les députés pour le changement continuent de demander la démission du président de la République, de son Premier ministre et du président du Sénat. Ce jeudi après-midi, une deuxième rencontre était prévue, l’opposition ne s’y est pas rendue. Vendredi, ce sera le septième jour consécutif des manifestations jusqu’à ce que, espèrent-ils, le président de la République démissionne.
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