Des magasins ont été pillés, des véhicules incendiés, et une vingtaine de personnes arrêtées. La population, exaspérée par la faible qualité des services publics, particulièrement dans le secteur de la santé, demande la démission du gouverneur de la province accusé de corruption.
Mais la crise qui secoue la région du Nord-Ouest est autant politique que sociale : le gouverneur de la province, Supra Mahumapelo, est accusé d’avoir ruiné la région en détournant des fonds avec l’aide notamment de la famille indienne Gupta.
Une compagnie liée à la fratrie controversée aurait entre autre reçue plusieurs millions d’euros pour un service de clinique mobile, qui n’a finalement jamais été livré.
Le système de santé est en ruine dans la région du Nord-Ouest et la population demande la démission immédiate de Supra Mahumapelo, également visé par une motion de défiance portée par le parti EFF de Julius Malema.
Sauf que le gouverneur est un proche de l’ancien président Jacob Zuma, qui bénéficie de nombreux soutiens au sein de l’ANC et Cyril Ramaphosa aura probablement du mal à lui faire quitter son poste.
Vendredi soir, le président sud-africain a appelé « au calme » afin d’entamer un dialogue « ordonné » et de « trouver des solutions » appropriées.
Autant dire que les discussions entamées vendredi avec les dirigeants de l’ANC semblent piétiner, alors que la population s’impatiente