En toute discrétion, le chef du Parlement libyen Aguila Saleh s'est rendu à Abou Dhabi cette semaine alors qu'en Libye, on nie l'information.
La presse libyenne présente Aguila Saleh comme un proche du général Abderrazak al-Nadhouri, chef d'état-major et numéro deux de Khalifa Haftar. Ce dernier a échappé à une tentative d'assassinat mercredi, mais il ne fait pas partie des noms proposés pour succéder au maréchal.
Le choix se limite désormais à trois noms : Khaled Khalifa Haftar, son fils, Awn al-Forjani, son gendre et chef de cabinet, et le général Abdessalam al-Hassi, un homme discret et proche d'Abou Dhabi et du Caire.
Abou Dhabi essaie de convaincre Aguila Saleh d'agir dans son sens
Selon nos informations, dès le 9 avril dernier à Paris, des responsables français ont rencontré les deux derniers dignitaires cités, et ils ont reçu quelques jours plus tard les quatre fils du maréchal Haftar.
La France, avec ses alliés, veut peser sur cette succession. Elle accorde une importance stratégique à ce poste militaire. Quant aux Emirats, ils veulent accroître leur influence après avoir investi des millions dans les forces de Khalifa Haftar. Enfin, l'Egypte craint pour sa sécurité et agit en conséquence.
Mais les tractations ont pris du retard, et Abou Dhabi essaie de convaincre Aguila Saleh d'agir dans son sens, d'où sa présence dans l'émirat.