Robert Mugabe devant le Parlement pour rendre des comptes. C’est une première, même si l’ex-chef de l’Etat n’est invité à s’expliquer qu’en tant que simple témoin.
Les députés veulent l’interroger sur des propos tenus il y a deux ans, dans lesquels il regrettait que son pays ait perdu des milliards de dollars à cause de la corruption et de l’évasion des capitaux pratiqués par les compagnies minières étrangères. Depuis des années, les organisations anti-corruption dénoncent le détournement des revenus miniers par des sociétés étrangères mais également par des hauts dignitaires du parti au pouvoir.
Il n’est pas encore clair si Robert Mugabe a pour obligation de se rendre à cette convocation. Mais pour les analystes politiques, le simple fait de le convoquer est une première. Et indique une coupure avec le passé, ainsi qu’une volonté à plus de transparence et de responsabilité.
Ce comité en charge des mines et de l’énergie a été particulièrement actif ces derniers mois, depuis le départ de Robert Mugabe, convoquant plusieurs anciens ministres, chefs de la police et haut responsable de l’administration.