Désormais, ce ne sont que quelques fidèles qui espèrent voir Dioncounda Traoré répondre : oui, j’accepte d’être candidat de l’Adema. Pour les restes de la troupe, le candidat désigné s’apprête officiellement à jeter l’éponge.
Plusieurs raisons ici sont avancées. D’abord son âge, 76 ans. Ensuite, l’intéressé a toujours dit que sa carrière politique était derrière lui. D’ailleurs, ce n’est pas lui-même qui a déposé sa candidature, ce sont des partisans.
Soutien d’IBK ?
Puis si par d'extraordinaire circonstances, il était candidat de l’Adema, comment trouver à trois mois de l’élection présidentielle le financement de sa campagne ? Mais s’il confirmait qu’il n’était pas candidat, que va-t-il se passer ? Au sein de l’Adema, certains n’hésitent pas à confier : s’il n’est pas partant, le parti soutiendrait l’éventuelle candidature du président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta.
Ceux qui contestent ce schéma crient « à la machination ». Ils estiment que c’est pour « jeter l’Adema dans les bras du président sortant » que Dioncounda Traoré a été imposé, contre sa volonté, sachant bien qu’il allait décliner. Attendons pour voir la fin de ces manœuvres politiques.