« Je serai content si le président se représente en 2019 ». Déclaration signée, ce week-end, du premier ministre Ahmed Ouyahia, face à la presse. Une semaine plus tôt, Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du FLN, avait annoncé que le parti soutiendrait une candidature d'Abdelaziz Bouteflika.
Le président algérien a fait une importante apparition publique lundi 9 avril, pour inaugurer une nouvelle station du métro d'Alger et une mosquée du centre-ville. En fauteuil roulant, le président Bouteflika n'a fait aucune déclaration, mais le président de l'assemblée nationale a affirmé aux médias que ce déplacement était bien la preuve de l’attachement du président à suivre l'avancement des projets d'infrastructures sur le terrain. De son côté, le ministre des affaires étrangères en visite en France insiste : le président dirige le pays.
Comme en 2014, l'idée d'un nouveau mandat d’Abdelaziz Bouteflika malgré les conséquences d'un AVC correspond à un statu quo, en attendant qu'un candidat pour la succession fasse consensus.
Pour l'éditorialiste Abed Charef, l'effet de toutes ces déclarations est implacable : parler de cinquième mandat suffit à « décourager toute initiative de la part de l'opposition ».
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