avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
La pression est allée crescendo. Fin janvier, la France avait salué la signature du chronogramme [le 16 janvier] pour la mise en oeuvre de l'accord de paix mais prévenu qu'en cas de nouveaux retards, des sanctions seraient prises.
Force est de constater que les « retards sont conséquents ». « Nous n'avons plus le temps d'attendre », a donc plaidé l'ambassadeur français François Delattre qui a reçu le soutien des Britanniques, des Américains, des Néerlandais ainsi que de l'Ethiopie et de la Côte d'Ivoire pour procéder à des désignations.
Celles-ci devraient concerner les signataires de l'accord : les autorités maliennes au sens large, la coordination des mouvements de l'Azawad et la plateforme qui sont jugés tous les trois responsables des blocages actuels. La France a toutefois indiqué que, dans un premier temps, seuls les responsables qui nuisent à l'application de l'accord, notamment du fait de leur collusion avec des groupes terroristes ou des activités de trafic seraient visés par un gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager.
Cette liste, qui sera particulièrement scrutée à Bamako, est une première étape pour accentuer la pression à l'approche des élections qui doivent se tenir au mois de juillet et d'août prochain. Paris devra toutefois négocier avec la Russie qui s'est montrée très réservée sur l'opportunité de ces sanctions qui sont décidées par consensus.
► à (relire): Dans son livre, François Hollande revient sur l'intervention française au Mali