Le quartier d’Amparibe est bouclé : plusieurs grappes de soldats sont stationnées aux intersections. Devant une imposante bâtisse blanche, des hommes chargent un camion. La députée Mapar Christine Razanamahasoa était encore en robe de chambre quand des militaires ont débarqué à 6h et demie vendredi matin et sorti ses biens sur le trottoir.
Contactée par téléphone, la ministre de la Justice Elise Rasolo explique que la députée aurait dû quitter cette maison en novembre dernier, et qu’elle a reçu pour cela de nombreuses sommations. Christine Razanamahasoa dément fermement. Pour elle, cela fait partie d’une stratégie de harcèlement par le pouvoir en place.
Cette expulsion intervient au lendemain d’un dépôt de plainte par les députés de l’opposition des partis TIM et Mapar. Ils se sont rendus jeudi au Bianco et à la Haute Cour constitutionnelle pour contester le résultat du vote des lois électorales.