L'inquiétude chez les représentants de Tournons la page pour l'Afrique centrale est d'autant plus réelle que ces chefs d'Etat semblent surveiller ce qui se passe chez leur voisin et copier certaines méthodes. « C'est un constat, l'Afrique centrale est restée en arrière par rapport aux autres parties de l'Afrique parce que c'est là qu'on a trouvé qu'il y a les plus grandes dictatures. On voit même que les modes de répression utilisés par un dictateur d'un côté peuvent être empruntés pour être utilisés dans un autre contexte. On a vu que la répression qui a eu lieu au Burundi, on l'a vue en RDC, on l'a vue au Congo-Brazzaville », remarque Me Janvier Bigirimana, secrétaire général du Focode et représentant de Tournons la page pour le Burundi.
Des chefs d'Etat solidaires, un espace politique de plus en plus réduit qui permet difficilement de mobiliser les foules. « Nous ne pouvons pas attendre des solutions miracles qui proviendraient du nord ou de l'est, mais il nous revient à nous citoyens de se mobiliser. Nous nous sommes dits que nous devons nous transformer en sentinelles des processus électoraux qui sont en cours dans certains pays », explique Jean-Chrysostome Kijana est le président de la NDSCI au Sud-Kivu et le représentant de Tournons la page pour la RDC.
Et parmi les processus électoraux qui seront très suivis cette année, les élections en RDC, au Tchad et au Cameroun.