Le rapport des experts confirme une donnée fondamentale : les 7 crânes présentés comme ceux des moines sont bien les leurs. Grâce aux analyses génétiques, le doute qui restait sur l'une des têtes a donc été levé.
Autre information importante, aucune particule métallique qui attesterait de traces de balles n'a été retrouvée, ce qui tend à écarter l'hypothèse d'une bavure algérienne par des tirs d'hélicoptères.
Autre confirmation, des lésions d'égorgements ont été retrouvées sur deux têtes, et des signes sur les 5 autres. Les prélèvements permettent aussi sans ambiguïté de dire que les religieux ont été décapités après leur mort.
Le dernier point central est celui de la datation : la version officielle indique que les têtes ont été découvertes le 30 mai, mais que la mort revendiquée par un communiqué attribuée au GIA remonterait au 21 mai. Cette version est mise à mal par les experts qui font remonter la mort à fin avril.
Si le rapport des scientifiques ne permet pas de savoir qui a tué les moines, elle écarte certaines hypothèses et alimente aux yeux des avocats des familles un peu plus les soupçons déjà présents qui vont dans le sens d'une mise en scène, ou d'un montage avec la très probable complicité de l'armée ou des services algériens.