À Ambilobe, dans la province de Diego Suarez, au nord de Madagascar, Antibe Jaovelo est désespérée. Sa case en bois n’a pas résisté aux inondations et et aux vents provoqués par d’Eliakim. Le toit de paille s’est effondré. Depuis la tempête tropicale, elle dort dans la cuisine de sa soeur. « Oui c’est ma maison. Je me suis enfuie car l’eau est montée et elle a commencé à être inondée, le vent l’a emporté après ! C’est une case en paille et non en tôles. Quand l’eau a commencé a pénétrer ma maison, je me suis dépêchée de prendre ce que j'ai pu ! J’ai pris mon linge, j'ai perdu des ustensiles : mon seau, mes assiettes sont cassés. Le président [du Fokontany] m'a dit de ne plus rien toucher, et je suis partie, j'ai laissé tout le reste. »
En tout, c’est plus de 17 000 cases d’habitations comme celle d’Antibe qui ont
été endommagées, inondées ou détruites. La tempête a aussi paralysé des régions entières en détruisant les routes nationales avec des éboulements. C’est le cas de la région Sofia, au nord-est de Madagascar, selon le préfet d’Antsohihy Jean José Ambinintsoa.
Le BNGRC, avec d’autres ONG, va continuer à parcourir l’île pour dresser un bilan exhaustif de la tempête Eliakim.