Le bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme, après examen de la gestion des manifestations de l'opposition en 2017 et début 2018, conclut à un usage excessif de la force par les forces de sécurité pour réprimer ces manifestations.
« L’utilisation d’armes à feu dans le cadre de la gestion de foule ou d’encadrement des manifestations est complètement inappropriée, et par conséquent illégale et disproportionnée. La tendance est très inquiétante. De plus, les forces de sécurité et de défense ont recours à la force létale sans pour autant qu’il y ait des enquêtes ensuite qui soient menées, ni des poursuites initiées et des sanctions prises contre les présumés auteurs. Donc le passif est très lourd », affirme Aziz Thioye le représentant du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme
Aziz Thioye appelle ainsi les autorités congolaises à se ressaisir en vue des élections qui doivent se tenir à la fin de l’année. « Ce rapport est une piqûre de rappel qui consiste à dire aux autorités qui ont la responsabilité de protéger les citoyens et leurs biens : le pays est en train d’aller vers des élections qui sont d’une importance capitale pour le pays, il faut créer les conditions d’un climat apaisé qui puisse permettre l’expression des diversités des candidatures et d’opinions », a-t-il déclaré.