La levée du mot d’ordre de grève des enseignants-chercheurs de l’université de Niamey a été diversement appréciée sur le campus. « Vraiment on est ravis de la reprise des cours. On espère que ça continue dans ce sens, explique Tshahurou Maazou de la faculté des Sciences et techniques. Maintenant on est en retard et j’espère qu’on va rattraper le temps perdu ».
En première année de fac, Saley Soumaila révise ses cours avant l’arrivée du professeur. Ils ne sont pas nombreux pour cette reprise : « Les enseignants étaient là. Ils ont repris les cours ce matin. La majorité des étudiants ne sont pas là. Quand vous regardez, il n’y a pas assez d’étudiants ».
Aucun boycott des cours n’a été lancé par le syndicat des étudiants. Malgré cela, la reprise est timide. « On a remarqué que dans certaines classes, la rentrée est effective. Mais dans d’autre, ce n’est pas le cas, explique Allassane Abdou. Imaginez la plus grande université du pays faire plus de quatre semaines sans cours! ».
Assis autour d’un thé sous les arbres de la faculté d’économie, un groupe d’étudiants appelle à un consensus entre les enseignants et les étudiants. « On n’a pas le moral du fait que certains de nos camarades ont été exclus. Nous lançons un appel au gouvernement afin d’appeler les deux parties pour avoir un consensus », lance Souleymane Oumarou.