Violences entre partisans rivaux, maisons incendiées... Ces incidents ont été signalés dans plusieurs villes du pays. A Port Loko (dans le nord), à Kono et Kailahun (dans l'est), ou encore à Bo (dans le Sud).
C'est dans cette dernière localité qu'un membre de la Commission électorale, en charge de l'organisation des élections, a été attaqué et blessé avant d'être hospitalisé. Des sources policières citées par l'Agence France-Presse font état de plusieurs arrestations.
Ces tensions inquiètent la société civile et les observateurs étrangers. Le CHRDI se dit « préoccupé par l'explosion des sentiments tribaux ». L'ONG locale de défense des droits de l'homme demande aux responsables politiques de « ne pas attiser les tensions au sein de la population ».
« Prévenir toute escalade de la violence »
Même appel à la retenue du côté des observateurs étrangers. Dans un communiqué commun, les ambassadeurs européen, britannique, allemand et américain appellent les autorités à « prévenir toute escalade de la violence ».
Un message également adressé à la population sierra-léonaise qui reste profondément marquée par neuf années de guerre civile entre 1991 et 2002. Un conflit sanglant dans lequel près de 120 000 personnes ont perdu la vie.