Trois marches pacifiques réprimées dans le sang : 31 décembre 2017, 21 janvier et 25 février 2018. Une vingtaine de morts, des centaines de blessés, de multiples arrestations.
Le Comité laïc de coordination livre ce bilan et considère que c'est par « l'arrogance et l'insouciance » que le pouvoir répond aux millions de Congolaises et Congolais qui réclament l'application intégrale de l'Accord global et inclusif du 31 décembre 2016.
Le CLC le répète : la crise actuelle tire son origine de la volonté du président congolais de se maintenir au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat. Joseph Kabila est accusé d'avoir bloqué le processus électoral depuis 2012.
Renforcer le mandat de la Monusco
L'implication personnelle du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres est alors sollicitée pour que les élections aient lieu, comme prévu, à la date du 23 décembre 2018. Il faut pour ce faire renouveler et renforcer le mandat de la Monusco afin de créer un environnement propice à l'organisation des élections crédibles et fiables.
Ainsi, toutes les mesures de décrispation doivent être mises en oeuvre au plus tard le 30 avril, sinon le CLC se verra dans l'obligation de reprendre et d'intensifier ses actions de protestation et de revendication suspendues actuellement.