La plateforme accuse la CEI d'être inféodée au pouvoir. Ce qui pose problème, c'est sa composition : sur 17 membres, 9 sont issus de la mouvance présidentielle ou des institutions de la République, 4 de l'opposition et 4 autres de la société civile.
Pour le président de l'EDS Georges Armand Ouégnin, ce déséquilibre alimente un climat de « suspicion généralisée ». Ce que réclame la coalition d'opposition c'est donc une réforme de la CEI. Elle espère qu'un consensus sera trouvé avec les autorités. Ce message sera au coeur de la marche pacifique de jeudi prochain. Il s'agit d'inviter le pouvoir « à s'asseoir et à discuter ». C'est ce qu'explique Abdouramane Sangaré le leader de la frange légitimiste du FPI.
Une année électorale intense
La plateforme EDS explique vouloir prévenir le risque de nouvelles violences. Des troubles comme la Côte d'Ivoire a pu en connaitre lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
D'autant plus que c'est une année électorale intense qui s'annonce. Les sénatoriales du 24 mars seront suivies des élections municipales puis régionales, dont la date n'a pas encore été fixée. Mais le scrutin qui focalise particulièrement l'attention, c'est celui de l'élection présidentielle de 2020.