Le climat d’insécurité dans lequel ces élections législatives partielles ont été organisées à Mayotte préoccupe l’ensemble de l’archipel, les familles comoriennes vivant dispersées sur les quatre îles. Il y a trois jours, le corps sans vie d’un Comorien avait été retrouvé marqué par des coups de machette et les mains attachées dans le dos.
La veille du scrutin, les maires et les conseillers départementaux avaient demandé son report mettant en avant la difficulté de sécuriser les bureaux de vote et les routes qui y mènent.
Pour le Comité Maore, une organisation qui regroupe des Comoriens de tout l’archipel afin de lutter pour le retour de Mayotte dans son giron naturel, la tenue de ce scrutin en dépit du mouvement social et des violences croissantes contre les Comoriens sans papiers français, fait de nouveau la preuve du dédain apporté par la France à la voix des Mahorais.
Quant aux résultats eux-mêmes, ils n’ont pour le Comité Maore aucune valeur puisque, comme les autorités comoriennes et les Nations unies, il ne reconnaît pas légalement Mayotte comme un département français.
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