C'était une interview très attendue en Angola, même si Isabel dos Santos avait déjà répondu à la plupart des accusations par communiqué ou dans la presse portuguaise.
Mardi soir, la femme la plus riche d’Afrique s’est défendue sur TV Zimbo, principale chaîne privée du pays, considérée comme proche de la famille dos Santos, d’avoir cherché autre chose que le bien de la société nationale angolaise. « On travaille avec les avocats et on est en train de préparer, moi et les anciens membres de notre conseil d’administration, notre dossier pour porter plainte pour diffamation contre Carlos Saturnino. Parce qu’effectivement, ce qui a été dit était diffamatoire et calomnieux. Et ça nous a choqués. Ça nous conforte dans l’idée de porter plainte».
Rappelons que la fille aînée de l'ex-président José Eduardo dos Santos a été limogée en novembre 2017 de la présidence de la compagnie pétrolière angolaise et remplacée à son poste de PDG par Carlos Saturnino, un homme qui lui était réputé fidèle. Isabel dos Santos a avancé une explication aux accusations avancées contre elle.
« Je voudrais souligner quelque chose d’important, c’est que mon conseil d’administration était le plus jeune de l’histoire de la Sonangol. Si on regarde les anciens conseils d’administration, ils étaient plus âgés de que nous.
Le changement que je souhaitais pour la Sonangol était radical. Nous avons réussi à réduire de 40% les coûts liés aux contrats. Je n’ai aucun doute qu’on a touché, vraiment touché aux intérêts financiers de certains, les intérêts financiers d’entités étrangères à la Sonangol qui profitaient de ses faiblesses structurelles. »