Cinq ans d'emprisonnement et 50 millions de FCFA d'amende requis contre chacun des cinq patrons des structures pharmaceutiques. Même sanction réclamée pour un ressortissant indien, collaborateur d'affaires du député Mohamed Atao Hinnouho. Tous sont poursuivis pour «exercice illégal de pharmacie», «complicité», et «abus de fonction».
Le procureur désigne le parlementaire, proche de l'opposition, comme la pièce essentielle du «système». Il est activement recherché et la justice demande la levée de son immunité.
Tout est parti de l'arrestation d'un livreur de médicaments qui a conduit dans des entrepôts «appartenant au député et à sa compagne». La police y saisira 151 tonnes de médicaments et de réactifs.
Les enquêtes révèlent aussi que des sociétés appartenant au couple auraient livré des structures agréées. La justice les accuse de «s'être approvisionnés consciemment» chez des gens qui ne sont «ni grossistes», «ni pharmaciens».
Les avocats des prévenus, une quarantaine, se sont attachés à démontrer que les prévenus n'étaient en rien coupables. Ils ont plaidé «la nullité de la procédure» et la «non constitution de l'infraction».
Trois juges ont été commis et leur verdict devrait être rendu dans la matinée.