A peine installé, Paul Atanga Nji a déjà révolutionné les usages dans l’administration territoriale. Celui que des proches présentent comme un « boulimique du travail » a instruit sous-préfet, préfet et gouverneur de lui faire tenir deux bulletins de renseignements par jour. La pratique pour tous ses prédécesseurs était jusqu’ici d’un bulletin par semaine.
Ceci, précise-t-il, en vue de disposer de données complètes et actualisées sur la situation sociopolitique et sécuritaire de chacune de ses unités pour la très haute information du président de la République. Le ministre, qui est par ailleurs secrétaire permanent du Conseil national de sécurité, entend ainsi faire du renseignement la clé de voûte de sa gouvernance.
La méthode Atanga Nji se veut aussi plus incisive en matière de communication. Plutôt que de laisser la main, selon les usages, au ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, il a signé le 8 mars un communiqué destiné aux journalistes où il a fait un point exhaustif de la situation sécuritaire dans les deux régions anglophones en crise. Une crise pour laquelle il entend se mettre en première ligne, lui anglophone de Bamenda dont le parti-pris uni et indivisible du Cameroun est souvent très controversé.