Côté malgache, les attentes sont réelles. Seulement 13 des 22 régions ont développé une coopération avec une collectivité française. Alors sur les stands, on affiche ses atouts pour attirer des partenaires potentiels.
Derrière des paniers remplis de crevettes, Antonio Ralaisabotsy, représentant du Melaky, une région côtière de l'ouest de l'île, accoste les participants. Il aimerait bien conclure des jumelages avec des villes françaises. « Nous n'avons pas encore de coopération. Nous espérons trouver un partenaire avant la fin de ces assises. Notre priorité, ça serait pour l'éducation. Car en Melaky, beaucoup de personnes ne savent ni lire ni écrire, et c'est un problème pour notre développement. »
« Important d'avoir une coopération décentralisée »
Pour les délégations françaises, l'heure est aussi au bilan. Quels partenariats fonctionnent ? Quels sont ceux qu'il faut améliorer ? Car comme le rappelle Isabelle Boudineau, vice-présidente à l'international de la région Nouvelle Aquitaine (partenaire de la région Itasy dans l'appui à la professionnalisation du monde paysan), les résultats des élections régionales en décembre 2015 en France et la baisse des dotations ont fait apparaître de nouvelles contraintes.
« L'autre enjeu de ces assises, c'est de faire passer le message que: ' on souhaite beaucoup rester ici, à Madagascar ', même si c'est de plus en plus difficile à justifier en France. Donc il y a de la pédagogie à faire auprès de l'opinion de sa propre région pour expliquer qu'il est important d'avoir une coopération décentralisée et d'aider d'autres pays à se développer. »
En 2016, Madagascar a bénéficié de près de 4,3 millions d'euros de la part de la coopération française, principalement pour financer des projets d'assainissement, d'adduction d'eau potable ou de gestion des déchets.