RDC: la Monusco demande une enquête sur les violences en Ituri

Jeudi dernier, le 1er mars, le village de Maze - situé à environ 80km au nord de Bunia dans l’Ituri – a été la cible d’une attaque qui a fait entre 33 morts selon les autorités et 49 morts selon l’Eglise catholique. La région connait un regain de violences, qui opposent Hema et Lendu. Quelque 76 personnes ont été tuées depuis décembre selon l’Unicef. La mission de l'ONU en RDC a condamné dimanche 4 mars 2018 ces attaques. La chef de la Monusco, Leila Zerrougui, s'est dite profondément « choquée » par l’attaque de jeudi dernier qui a visé essentiellement des femmes et des enfants.

« C’est une situation, une fois encore, qui est très préoccupante », s’inquiète Florence Marchal, porte-parole de la Monusco, qui rappelle que ces violences en Ituri se doublent d’exactions inquiétantes contre les villages et leurs populations.

« En plus des attaques, des rapports de nos collègues sur place font état, depuis plusieurs semaines, de maisons et habitations incendiées, de déplacements forcés, d’actes de violence sexuelle dirigés contre les femmes. »

Florence Marchal rappelle que la chef de la Monusco, Leila Zerrougui, demande aux autorités de faire rapidement la lumière sur ces violences.

« La représentante spéciale du secrétaire général aux Nations unies en RDC, Mme Leila Zerrougui, a dit qu’elle condamnait toutes les formes de violence et qu’elle appelait les autorités à enquêter rapidement sur cette attaque et à veiller à ce que la justice soit pleinement rendue, les auteurs de ces actes doivent être tenus pour responsables. Il est important qu’il n’y ait pas d’impunité pour les personnes qui ont commis ces attaques. »

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