L’entourage du président français l’assure : les restitutions temporaires devraient rapidement débuter. Des musées africains pourraient accueillir des pièces notamment du Quai Branly, d’ici six mois à un an. Une première étape simple et qui semble faire consensus.
L’autre promesse formulée par Emmanuel Macron à Ouagadougou, la restitution définitive des œuvres à l’Afrique, s’avère en revanche beaucoup plus complexe à mettre en œuvre. Dans l’entourage du chef de l'Etat, on a parfaitement conscience des enjeux à la fois émotionnels, politiques et patrimoniaux que cela soulève.
Pour tenter de déminer ce sujet sensible, l’Elysée s’apprête donc à nommer un binôme chargé de réfléchir à la question. Est-il nécessaire de faire évoluer la loi française ? Combien d’œuvres sont concernées ? « La personne nommée devra regarder tous ces paramètres, peut-être que les obstacles ne sont pas si insurmontables », veut croire un conseiller du président.
Quoi qu’il en soit, l’Elysée ambitionne de commencer à travailler avec les pays les plus motivés. Au premier rang desquels le Bénin. Ces restitutions d’œuvres seront au centre de la visite à Paris de Patrice Talon le 6 mars prochain. « On attend qu’eux aussi se mettent en ordre de bataille pour que ce soit possible », précise-t-on dans l’entourage du président français. Sous-entendu : que les Etats intéressés se mettent en capacité d’accueillir ces œuvres et de les protéger.
→ (RE)ECOUTER le Débat du jour : Faut-il restituer les œuvres d’art à leur pays d’origine?