Avant toute chose, ces organisations, parmi lesquelles le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples, la Confédération générale du travail du Burkina, le Réseau national de lutte anti-corruption, saluent l'ouverture effective du procès.
Selon ces organisations, ce procès représente un test de crédibilité du système judiciaire burkinabè et de sa capacité à rendre justice. Elles appellent à une reprise du procès du coup d'Etat manqué dans les meilleures conditions. Alfred Sawadogo est le porte-parole du Front de renforcement de la citoyenneté (FRC) : « Ce qui nous intéresse, c’est qu’on aille au fond des choses et que ceux qui ont été accusés puissent avoir le droit à la parole pour éclairer l’opinion, et puis se défendre pour qu’on ne puisse pas les condamner comme si on avait amené du troupeau à l’abattoir ».
«Vérité et justice...»
Pour ces organisations, aucun compromis judiciaire ne sera accepté au nom de la réconciliation nationale. Pour elles, il ne peut y avoir de réconciliation nationale sans la vérité ni la justice. Elles se disent prêtes à faire échec à tout plan tendant à empêcher le bon déroulement du procès. Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale du travail au Burkina Faso : « Et quelle que soit la façon dont il y aura soit des combines ou des tâtonnements dans le jugement de ce dossier, nous, nous restons fermes dans la mobilisation pour qu’il y ait la vérité et la justice ».
Pour la quinzaine de syndicats et d'organisations de la société civile signataires de l'appel, ce procès doit marquer le début de la fin de l'impunité au Burkina Faso.