Le Maroc affiche une position de fermeté face à l'Union européenne deux jours après que la Cour européenne de justice (CJUE) a estimé illégale l'inclusion des eaux territoriales du Sahara dans l'accord de pêche signé en 2014 avec le Maroc.
Pourtant le 27 février, ces deux parties avaient assuré qu'elles allaient continuer à « négocier pour préserver l'accord ». Mais des experts considèrent que les négociations seront très difficiles et exigeront des concessions des deux côtés.
Pour Rabat, des concessions ont déjà été consenties lors du renouvellement de l'accord. Le Maroc s'est en effet plié à certaines conditions réclamées par l'UE l'autorisant à contrôler la distribution du dédommagement financier aux habitants de la région.
Accord source de tension
Selon des sources au Parlement européen, certains pays préfèrent ne pas renouveler cet accord de pêche, devenu source de tension politique.
Par ailleurs, cette convention apporte peu de bénéfices économiques. Dans le cadre de cet accord, seuls 117 bateaux européens sur près de 80 000 sont autorisés à pêcher.
Le Parlement européen assure qu'il tient à conserver des liens forts avec le Maroc. Selon lui, les échanges avec ce partenaire sont importants sur tous les plans, qu'ils soient économiques, sécuritaires, politiques et sociaux.