Au Kenya, les juges pointent du doigt des irrégularités massives lors des élections dans certaines circonscriptions : formulaires non tamponnés, campagnes violentes ou encore nombre de voix qui dépassent le nombre de votants.
Ce 2 mars, le député de l'opposition Babu Owino, et celui de la majorité Ahmed Kolosh ont vu à leur tour leur élection invalidée. A ce jour, sept parlementaires de différents partis ont perdu leur siège suite à des requêtes déposées par leur rival devant la justice.
Quelque 400 plaintes
Certains auront à payer de lourdes amendes, entre 20 000 et 50 000 euros. Les frais devront également être pris en charge par la commission électorale (IEBC), mise en cause dans certains cas.
Mais dans les médias kényans, Wafula Chebukati, le président de l'IEBC, se veut rassurant. Seuls 5% des quelque 400 plaintes déposées ont été retenues et entendues par la justice, selon lui.
Wafula Chebukati assure que la commission est prête à organiser des élections partielles chaque fois que les tribunaux l'ordonneront. Pour cela, il faudra encore attendre que les nombreux appels soient examinés par la justice.