Cette mesure s'applique aux enfants de réfugiés et aux nouveaux-nés. Jusque-là, les familles devaient se contenter d'un certificat de naissance obtenu dans un centre de santé. Et cela ne suffisait pas.
Désormais, leurs enfants sont inscrits dans les registres de la population nationale. Muni de leur acte de naissance, ces enfants pourront notamment bénéficier d'une meilleure protection. « C'est un développement remarquable pour la situation des réfugiés en Mauritanie. Avant, l'enfant avait une certification fournie par les structures sanitaires », se réjouit Helena Pes, attachée de presse du HCR en Mauritanie.
Il sera par exemple plus facile de les identifier pour les intégrer dans des programmes de prévention contre les mariages précoces, une pratique taboue mais qui existe dans ce camp de Mbera. L'année dernière, le Haut-Commissariat pour les réfugiés a recensé 97 cas de mariages forcés. Or de nombreux cas n'ont pas pu être signalés, faute de pièces d'identité. « En l'absence de documents administratifs, on n'est pas assuré de l'existence même de l'individu. Le simple fait de pouvoir prouver la naissance, c'est déjà une épreuve très importante pour obtenir les droits et la protection dans le pays d'asile. Dans le cas d'un mariage précoce, l'enfant peut être mieux assisté et mieux protégé », développe Helena Pes.
Selon le HCR, ces actes de naissance permettront par ailleurs de préparer le rapatriement des réfugiés qui souhaitent rentrer au Mali.