Il y a quelques jours, quatre tonnes de cannabis, dissimulées dans un camion en provenance du Ghana, ont été saisies. Selon le directeur des enquêtes douanières, le camion, qui faisait deux rotations par mois entre Bamako et d'autres capitales de la sous-région, était recherché par les forces de sécurité maliennes. « La douane malienne a été saisie et elle a fait ses investigations. Tous les documents que nous avons trouvés dans le camion sont des documents faux. Ils ont fait également il y a deux semaines une saisie identique, d'un camion en provenance de la Côte d'Ivoire. Cela fait 7,9 tonnes de saisies », détaille Laurent Blaise Kaboré, directeur des enquêtes douanières.
Entre novembre 2017 et février 2018, la douane burkinabè a saisi environ 15 tonnes de cannabis, 14 kilogrammes d'héroïne et 10 kilogrammes de méthamphétamine, une drogue encore plus dure que la cocaïne, selon les services. Ces drogues étaient destinées à la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou certains pays de l'Afrique de l'Ouest et au Burkina Faso. « Le Burkina Faso était un pays de transit. Aujourd'hui, il faudrait faire attention : le Burkina Faso est un pays de consommation de drogue. Il ne faut pas avoir peur de le dire : le Burkina Faso consomme de la drogue et il faut combattre les trafiquants », martèle Laurent Blaise Kaboré.
Malgré ces saisies, la porosité des frontières et l'insuffisance en détecteurs de traces constituent de véritables obstacles à la lutte contre le trafic de drogue au Burkina Faso, regrette la direction générale des douanes.
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