Dans l'article en question, diffusé en septembre 2016 et et intitulé «La guerre secrète de la libération des otages», Jean-Marc Gadoullet accuse Jean-Cyril Spinetta et Guy Delbrel d'avoir commandité une attaque armée contre lui, au Mali en 2011, pour tenter de retarder la libération des otages.
Sur fond de concurrence pour la libération des otages, Jean-Marc Gadoullet dit au journaliste de Ouest-France : « Un groupe s'est constitué pour m'empêcher d'agir... Ils m'ont perçu comme un nouveau venu sur ce marché et ont tenté de m'assassiner».
Quelques lignes plus bas, l'auteur de l'article - Jacques Duplessy, lui aussi prévenu dans cette affaire - explique que l'ancien agent secret désigne «à demi-mot» Jean-Cyril Spinetta et Guy Delbrel comme les commanditaires de cet assasinat.
Des propos diffamatoires selon leur avocat, Jean-Pierre Versini. «Evidemment, ni l'ex-président d'Air France ni le directeur actuel des relations extérieures avec l'Afrique, qui est Guy Delbrel, n'ont cherché de quelque sorte que ce soit, à attenter à la vie de cet ex-espion».
Pour la défense, le journaliste à l'origine de cet article a extrapolé les propos de Jean-Marc Gadoullet comme à RFI l'explique Bérenger Tourné, son avocat : « C'est le seul journaliste, alors qu'il y a eu des centaines d'articles de faits et d'interviews données à la presse écrite, à la radio et même à la télévision, qui est allé faire des imputations directes à certaines personnes que nous n'avons jamais faites... donc on était assez à l'aise à ce niveau-là ».
La défense demande la relaxe de l'ancien agent des renseignements.
Une décision que la justice française prendra le 17 mai prochain.
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