Les choses sont allées très vite. Entre dimanche et mardi, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Zene Cherif, a fait deux fois la navette entre le Moyen-Orient et Ndjamena pour régler dans la plus grande discrétion les détails de cette réconciliation.
Une réconciliation actée par une reprise des relations diplomatiques avec échange d’ambassadeurs, indique le protocole d’accord signé mardi à Doha. A Ndjamena, on parle d’une réconciliation « de raison ». Le pays, qui traverse une période difficile, préfère avoir de son côté l’émirat, dont l’influence dans le jeu politico-sécuritaire au Sahel et au Sahara est certaine.
En octobre dernier, le Tchad a prétexté le fait que le Qatar soutienne des forces en rébellion contre le régime en place pour rompre ses relations diplomatiques. Mais face à une conjoncture qui persiste, la raison conseille d’avoir de son côté un Etat dont la capacité de nuisance est souvent évoquée dans la région.