« Nous sommes très confiants », déclare sans hésitation le président de l’Assemblée nationale de Djibouti. Mohamed Ali Houmed explique qu’en 13 jours de campagne, l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) a parcouru tout le pays, pour notamment vanter les infrastructures réalisées durant la dernière législature : port, routes, investissements, développement.
La majorité est apparue comme un rouleau compresseur, organisant des meetings quotidiens. Elle est d’ailleurs la seule formation à présenter des candidats pour chaque siège.
En face, l’opposition est divisée en factions. D’un côté, une opposition dite légale mais aux moyens limités. L’Alliance républicaine pour le développement (ARD) a présenté en tout six candidats dans la zone de Tadjourah. « Notre parti se reconstruit, explique Cassim Ahmed Dini. Il nous faut d’abord une base chez la population Afar ».
« Scrutin joué d'avance »
Le chef de l’ARD explique avoir fait campagne pour dénoncer le taux de chômage des jeunes, la mainmise de la Chine sur les ressources, l’insécurité du Nord ou encore le contrôle du pouvoir sur les institutions.
Le Centre des démocrates unifiés (CDU), lui, a seulement présenté six candidats à Ali Sadieh, au Sud. Enfin, dans la ville de Djibouti, l’alliance UDJ-PDD a présenté 35 candidats mais aucun à l’intérieur du pays.
Une autre faction de l’opposition, illégale celle-ci, a choisi de boycotter. Aden Mohamed Abdou dénonce les manipulations du pouvoir pour susciter les divisions. Le chef du parti ARD dit historique estime que l’élection est jouée d’avance, avec une commission électorale aux ordres et une opposition officielle choisie et servant de faire-valoir.