Le nouveau calendrier est encore secret et la surprise sera dévoilée ce 21 février à Accra, au Ghana. Mais une source au sein de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) assure qu'il y a bien consensus autour d'un nouveau calendrier.
Les dirigeants de la Cédéao et notamment les présidents qui composent la « task force » sont décidés à montrer aux opinions publiques que la monnaie unique ne restera pas le serpent de mer qui navigue dans les fonds obscurs de la politique monétaire ouest-africaine depuis 1980.
Convergence
Le sommet d'octobre dernier à Niamey, au Niger, avait pourtant permis de comprendre que tout le monde n'était pas sur la même ligne concernant les échéances.
Se faisant le porte-voix des sceptiques, le président de la commission de la Cédéao, Marcel de Souza, avait notamment insisté sur les problèmes de convergence entre les économies et la difficulté d'arriver à une devise commune avant cinq ou dix ans. De leur côté, des chefs d'Etat comme le président nigérien, Mahamadou Issoufou, se montraient plus pressés d'aboutir.
Entre-temps, du travail a été accompli. En janvier dernier, une quarantaine d'experts se sont réunis au Nigeria pour travailler sur la feuille de route. Le 19 février, les ministres ouest-africains ont parachevé leur oeuvre. Les sceptiques et les optimistes ont semble-t-il fini par trouver un terrain d'entente.
Le porte-parole du gouvernement de la Côte d'Ivoire, Bruno Koné, assure que tous les Etats-membres de la Cédéao seront au point d'ici 2020. « L'important est d'indiquer que les pays qui ne seront pas prêts à échéance pourront continuer à travailler sur les critères de convergence pour intégrer la monnaie dès qu'ils seront prêts, a-t-il déclaré. Il n'y aura pas d'exclusion. Ils resteront membres de la Cédéao. Comme dans toute union monétaire, chacun travaillera pour que les économies soient convergentes. Un travail important a été fait depuis quelques années au niveau de la convergence des économies des Etats de la communauté. Aujourd'hui, les chefs d'Etat pensent qu'à l'exception d'un ou deux pays, la totalité des pays de la communauté pourraient être prêts pour ce passage à la monnaie unique ».