Premier point de la communication du procureur, le verdict contre la quarantaine de personnes interpellées pendant les manifestations contre les mesures d'austérité. « Le tribunal a relaxé trois [personnes, ndlr] sur la base de vice de procédure. Il y en a treize que le tribunal a relaxées au bénéfice du doute. Donc il en reste 33, 34. Ceux-là ont écopé chacun de quatre mois d'emprisonnement ferme », détaille Mahamat Saleh Youssouf.
Ensuite viennent les mises en garde : « La justice n'est pas censée réguler une manifestation. Et dans la manifestation, on a en face de nous une foule. Dans la foule, on peut trouver le diable. Pour manifester, encore faut-il être autorisé par l'autorité compétente et que ceux qui organisent la manifestation prennent les risques à s'en prendre aux biens de l'Etat, à troubler l'ordre public, nous allons les traduire devant les juridictions compétentes, et nous allons requérir les peines qui doivent être à la hauteur de l'acte opposé », prévient le procureur.
Le procureur ajoute qu'en raison de la surpopulation à la maison d'arrêt de Ndjamena, causée par la grève des magistrats, les prochains condamnés pourront être envoyés en province pour y purger leur peine.