Qui doit prendre part au dialogue togolais, pour le moment rien n'est précis, le pouvoir et la coalition des 14 partis de l'opposition sont unanimes sur la date d'ouverture proposée par les médiateurs ghanéen et guinéen. Officiellement on ignore encore tout de l'organisation.
Et les supputations vont bon train : ce dialogue doit être inclusif et ce serait une erreur stratégique dont les conséquences seraient nuisibles pour l'avenir du pays, annonce Gabriel Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre sous Gnassingbé père. Ce dialogue doit rassembler toutes les couches pour recueillir l'adhésion de tous, y compris l'armée qui a joué un important rôle dans l'histoire politique de ces dernières années : « Quand vous considérez la dernière décennie, l’armée a échoué un rôle, qui est sorti de son cadre légal. Il est donc normal qu’au cours de ce dialogue, l’armée puisse prendre part et affirme son impartialité, et revienne aux missions constitutionnelles qui sont les siennes. »
La participation des forces armées au dialogue n'est pas discutée au sein de la coalition des 14, confie Fulbert Sassou Attisso, on ne s'y oppose pas, mais on trouve que ce n'est pas nécessaire : « Lorsque le pouvoir civil adhère aux conclusions qui vont être issues du dialogue et qu’il aura accepté que le pays doit aller vers une alternance, et bien c’est lui qui doit s’engager à ne pas instrumentaliser l’armée à des fins de conservation du pouvoir. »
La question des forces armées n'est qu'un point parmi tant d'autres qui animent tous les états-majors politiques à la veille de ce dialogue ; le pays est très éprouvé après près six mois de contestation de rue, tout le monde fonde l'espoir sur ce dialogue.